L'Espagne

Double tenante du titre, la Roja a déjà marqué l’histoire en devenant la première nation à conserver son titre. La sélection pilotée par l’incontournable Vicente Del Bosque reste néanmoins sur une élimination précoce lors du mondial au Brésil. Sorti en tête de son groupe de qualification, l’Espagne aura à cœur de défendre son titre avec un groupe constitué de cadres tels que Sergio Busquets ou Iniesta, impériaux avec le Barça cette année en Liga. Mais le sélectionneur a aussi fait des choix forts en écartant certains éléments comme Fernando Torres. « El niño » revenu dans son jardin du Vicente Calderon n’a pas convaincu suffisamment Del Bosque au même titre que son coéquipier Saul Niguez, qui sort tout de même d’une grande saison avec l’Atletico Madrid ou encore Diego Costa. L’Espagne grâce à un effectif composé majoritairement de joueurs de Liga, reste un des favoris de la compétition.

Les joueurs

- Iker Casillas

En sélection depuis 16 ans, San Iker a tout connu avec la Roja. Auréolé de 2 championnats d’Europe et une coupe du monde, le capitaine emblématique de la sélection connait depuis 2 ans, et son départ du Real Madrid pour le FC Porto, des saisons en demi-teinte. Décrié par la presse pour ses grossières erreurs provoquant des buts gags, il est aujourd’hui en concurrence direct avec David de Gea, le gardien de Manchester United, qui lui est sur la pente ascendante.

- Andrés Iniesta

Lui aussi symbole des victoires espagnoles internationales, le capitaine du FC Barcelone est, avec Casillas, le joueur incontournable de la Roja encore présent dans le groupe après la coupe du monde de 2014. C’est lui aussi qui a offert à l’Espagne son premier titre mondial sur un but en fin de prolongation face aux Pays-Bas et ainsi attiré la lumière sur lui, joueur discret mais très talentueux.

- Alvaro Morata

Il incarne le renouveau de l’Espagne, avec Hector Bellerin ou encore Lucas Vasquez, après le départ de cadres comme Xavi Hernandez. Bien qu’il ne soit pas un serial buteur et un titulaire régulier à la Juventus, son jeune âge, sa vivacité et sa capacité à marquer lors de grand rendez-vous font de lui une cible pour les plus grands clubs européens qui souhaite renforcer leur secteur offensif cet été.

 La République Tchèque

Finaliste de l’Euro en 1996, la République Tchèque espère pouvoir rééditer cet exploit cette année. Certes, ils sont loin d’être favoris de la compétition et la génération actuelle n’est peut-être pas aussi talentueuse que celle de 1996 mais la sélection semble armée pour réaliser un Euro à la hauteur de leur parcours en qualification. L’équipe emmenée par Pavel Vrba a terminé en tête de son groupe de qualification devant la Turquie ou les Pays-Bas notamment grâce à une formation expérimentée.

Les joueurs

- Petr Čech

Joueur le plus capé de la sélection, le gardien des Gunners reconnaissable par son casque de protection qu’il porte à chaque match depuis une fracture du crâne contractée en 2006, il est l’élément moteur de cette équipe. Ses réflexes sur sa ligne de but en font un des meilleurs gardiens du monde actuellement et il compte bien porter son pays vers une qualification pour les phases éliminatoires dans un groupe plus que relevé.

- Pavel Kadeřábek

Il possède le même prénom que l’idole du pays et ballon d’Or en 2003, Nedved, et du haut de ses 24 ans il est considéré comme un grand espoir de la sélection tchèque. Fort physiquement et athlétiquement, Kadeřábek a fait ses preuves au Sparta Prague, plus grand club du pays, avant de s’envoler pour la Bundesliga et le club d’Hoffenheim. Ses prestations n’ont pas été très convaincantes avec le club allemand, mais il a rarement déçu en sélection et il pourrait être un élément clé de la réussite de la République Tchèque à l’Euro.

- Tomáš Rosický

Le milieu de terrain est un véritable chef d’orchestre au sein de toutes les équipes par lesquelles il est passé comme chez les londoniens d’Arsenal, chez qui il s’est installé il y a 10 ans. Bien qu’il n’ait plus ses jambes de 20 ans et que sa saison a été rongée par plusieurs blessures, il est, à l’instar de Čech, un moteur de l’équipe et détient une énorme influence dans le vestiaire.

 La Turquie

La sélection turque n’en finit plus de progresser. Avant 1996, l’équipe au croissant et à l’étoile ne s’était jamais qualifié pour une phase finale d’une compétition internationale. 20 ans plus tard, elle a désormais à son actif une troisième place lors de la coupe du monde en 2002 et un quart de finale à l’Euro 2008. A l’image de Galatasaray ou de Fenerbahçe, les 2 plus grands clubs turcs, la sélection nationale prend de plus en plus de place sur la scène internationale et ne cache plus ses ambitions de venir jouer les premiers rôles dans quelques années.

Les joueurs

- Arda Turan

Capitaine de la sélection et joueur le plus connu du grand public, il étrenne son talent sur les pelouses de Liga. C’est sous les couleurs d’un des meilleurs clubs du monde, le FC Barcelone qu’il montre toute sa palette technique après l’avoir montré à l’Atlético Madrid. Auréolé du titre de champion d’Espagne, il compte bien continuer sur sa lancée pour porter les espoirs de tout un pays sur ses épaules.

- Hakan Çalhanoğlu

Lui commence à se faire un nom en Europe à seulement 22 ans. Formé en Allemagne mais ayant évolué dans toute les équipes jeunes turques, il choisit naturellement la sélection rouge et blanche dès l’âge de 19 ans. Après avoir ses armes dans l’antichambre de la Bundesliga, il s’engage avec une pointure du championnat allemand, le Bayer Leverkusen en 2014. Ses frappes lointaines mais surtout ses coups francs font de lui un des meilleurs artilleurs du monde dans ce domaine à l’heure actuelle.

- Burak Yılmaz

Numéro 9 vedette et indiscutable de la sélection, il a succombé au pont d’or que lui a offert le championnat chinois pour continuer sa carrière. Ce transfert peut paraitre surprenant car le natif d’Antalya n’a que 30 ans et restait sur des statistiques très intéressantes du côté de Galatasaray. Les 81 buts inscrits sur les 139 matches joués avec le club stambouliote montrent qu’il est un véritable finisseur et qu’il fait partie des plus grands buteurs du pays.

 La Croatie

L’équipe à damiers est la seule représentante de l’ex-Yougoslavie à l’Euro et si elle en est de la partie, la Croatie la doit à son sélectionneur Ante Čačić qui a su prendre les rênes de l’équipe après le départ précipité de Niko Kovac au cours des éliminatoires. La Croatie au plus mal après une défaite face à la Norvège et au retrait d’un point pour comportement raciste n’a eu que d’autres choix de remercier son entraineur. L’équipe de Croatie se distingue aussi pour avoir de nombreux joueurs de classe internationale dans son effectif : Rakitic, Modric ou Mandzukic pour ne citer qu’eux. Ces noms ronflants n’ont cependant pas permis de créer un groupe assez soudé et équilibré pour que la sélection se hisse régulièrement en huitième ou en quart de finale d’un grand évènement. Mieux préparé, cette équipe surnommée les flamboyants sera un outsider sérieux pour l’Euro.

Les joueurs

- Darijo Srna

Capitaine et joueur le plus capé de la sélection, il est une valeur sure en Europe et au sein de son club de (presque) toujours, le Shakhtar Donetsk dans lequel il culmine à 480 matches ! L’infatigable latéral droit et cela malgré ses 35 ans, joue peut être sa dernière compétition avec sa sélection et aura à cœur de l’emmener le plus loin possible en assurant une forte cohésion aussi bien sur le terrain que dans le vestiaire.

- Luka Modric

Récent vainqueur de la ligue des champions avec le Real Madrid, il sera l’atout n°1 des damiers et sa présence sur le terrain se fait autant ressentir dans le jeu que dans les statistiques. Pour dire, le Real Madrid gagne bien plus de matches avec Modric sur le terrain que sans lui. Malgré son physique frêle, il est le véritable architecte de son équipe qu’il dirige par une justesse technique digne des plus grands. Son association avec son coéquipier merengue Kovacic et Rakitic fera de ce trident une des attractions de l’Euro 2016.

- Mario Mandžukić

Le sanguin attaquant de la Juventus assume le rôle d’attaquant de pointe de l’équipe depuis son arrivée au sein de la sélection en 2007. Après un passage remarqué au Bayern Munich, le buteur a continué à faire parler son jeu de tête dans les championnats espagnols et italiens. Malgré des performances jugées parfois insuffisantes que cela soit en club ou en sélection en marquant un triplé face à Saint-Marin à 6 jours de l’Euro (devenant au passage le meilleur buteur en activité des damiers), il montre qu’il est prêt à défendre les chances de son pays en France.